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TERRASSEMENT - ASSAINISSEMENT - TRANSPORT

L'Assainissement

Publié par sylvie in terrrassement, assainissement, transport, camion, benne, eure, normandie, demolition, tranchee, pelle

Assainissement

Législation

L'application des nouvelles normes a modifié profondément les règles à appliquer. Il importe de se renseigner auprès des services compétents de la commune, de la communauté de communes ou de la DDAS.

Évacuation des eaux

Dés le début des travaux il est nécessaire d’évacuer toutes les eaux (sources mises au jour, ruissellement de la pluie...). Il peut être judicieux de réaliser sans attendre le raccordement à l’égout, au fossé ou du moins à un point plus bas du terrain. Les propriétaires des terrains voisins situés en contrebas ne peuvent s’opposer à l’évacuation des eaux de pluie et de drainages, par contre ils peuvent réclamer une participation aux frais engendrés par des travaux d’évacuation.

Le choix de la canalisation principale d’évacuation doit être fait en tenant compte :

  • de la pente (au moins 2%)
  • du débit maximum d’eau à évacuer (au présent et dans le futur) avec un coefficient de sécurité confortable. Un diamètre de 160 mm est un ordre de grandeur pour une maison (pluie, drainage...)
  • des déformations possibles du terrain qui pourraient provoquer la formation de points bas

Deux types de matériaux sont concurrents : le béton et le PVC. Par rapport au premier, le PVC est plus léger, en grandes longueurs, plus cher, plus facile à mettre en œuvre, moins résistant à l’écrasement. En cas d’utilisation de tubes en béton, il faut bien cimenter les raccords pour éviter les intrusions de racines des arbres proches. La pose d’une canalisation n’est pas problématique mais doit être réalisée avec soin et un minimum de règles.

Des regards seront placés de façon à permettre la visite et le nettoyage ; leur diamètre est fonction de leur profondeur. Les sorties doivent être grillagées pour interdire l’introduction d’objet (ballons d’enfants...) ou d’animaux (rats...). La profondeur de la canalisation est importante : trop faible il y a risque de gel et d’écrasement par les véhicules.

Avant remblais, relevez soigneusement la position et la profondeur des canalisations par rapport à des repères permanents (angle de mur, bornes...). Conservez en lieu sûr le document.

Tout-à-l’égout

Pour ce point il est nécessaire de se renseigner auprès des services compétents de la commune, de la communauté de communes ou de la DDAS.

Système de traitement individuel

Beaucoup d’habitations isolées, mais aussi parfois situées dans des villages non équipés d’assainissement collectif, sont équipées d’un système d’assainissement individuel. Dans ce cas, l’investissement est généralement plus élevé qu’un simple raccordement au tout-à-l’égout mais l’exploitation est moins coûteuse et se limite à la vidange de la fosse toutes-eaux et au remplacement régulier du sable du filtre.

Un système d’assainissement individuel se compose d’une fosse toutes-eaux dans laquelle se déversent à la fois les eaux vannes (toilettes) et les eaux usées (salle de bain, cuisine...). Elle sert d’immense bac à décantation (plusieurs mètres-cube) et doit être vidangée régulièrement. L’activité microbienne qui était propre à la fosse septique est ici contrariée par la présence des produits chimiques déversés sans discernement dans la fosse toutes eaux.

La position de la fosse devra être déterminée par l’accès du camion de vidange. La mise en place de la fosse sera faite avec l’aide du terrassier (qui peut être le fournisseur du matériel). Les regards de visite et de raccordements (entrée et sortie de fosse) seront repérés avec précision, comme pour les canalisations d’eau pluviale. On essayera de prévoir un éventuel raccordement au tout-à-l'égout si un tel réseau était installé dans le futur.

La ventilation de la fosse pourra passer par l’intérieur de la maison, mais déboucher directement sur le toit, à bonne distance des zingueries, fenêtres et balcons. On ne doit pas la raccorder sur le système de VMC, surtout si ce dernier ne fonctionne pas en permanence. En plus de l’évacuation des gaz dus à la fermentation, la ventilation de la fosse évite la surpression créée par l’action de la chasse d’eau.

La sortie de la fosse est raccordée à un regard qui permet d’observer la nature de l’eau en sortie et de vérifier ainsi que la fosse n’est pas pleine de matières décantées. Si c’était le cas, le moment de la vidange serait venu. L’eau en sortie de fosse n’est pas limpide, loin s’en faut, et elle devra être épurée dans un filtre à sable de plusieurs mètres cubes. L’eau sale arrive par le haut du filtre et l’eau épurée s’écoule en partie basse. Un regard en sortie permet d’effectuer des prélèvements pour analyse éventuelle.

Il existe également des microstations de traitement des eaux vannes et des eaux usées qui rejettent une eau épurée et produit du compost parfaitement utilisable pour le jardinage et l'agriculture. Ces équipements, assez onéreux, remplaceront vraisemblablement dans l'avenir les installations décrites plus haut (fosses, filtres...).

Raccordements

Contrairement aux maisons autonomes, chaque pavillon doit être relié aux réseaux publics comme par exemple :

  • internet
  • distribution d’eau
  • réseau électrique
  • téléphone
  • gaz
  • égouts
  • câble TV

En général la responsabilité du distributeur (syndicat des eaux, EDF...) s’arrête en limite de propriété. Le compteur électrique est placé en limite, dans un coffret fourni et installé par le client mais il arrive que le compteur électrique soit installé chez le client et qu'un dispositif de relevé à distance soit installé en bordure de propriété.

Le problème est différent pour le réseau d’eau potable : le compteur d’eau (fourni par le distributeur) est placé sous la responsabilité du client. Le compteur d’eau, sensible au gel sera de préférence abrité dans la construction. Cette précaution permettra aussi de détecter instantanément une fuite située après le compteur et par conséquent de limiter le coût de l’eau perdue qui serait facturée immanquablement au client (parfois des milliers de mètres-cube !)

Le raccordement aux réseaux téléphonique et électrique peut s’effectuer par un câble aérien (solution la moins chère et la moins esthétique) ou par un câble souterrain plus discret et moins gênant. Les câbles enterrés sont passés dans des gaines spéciales très résistantes. Leur diamètre intérieur est largement surdimensionné. Un tire-fil est passé dans la gaine au moment de sa fabrication.

La profondeur d’enfouissement des canalisations est réglementée et dépend de la nature du fluide transporté et de l’endroit. Pour mieux repérer une canalisation lors des fouilles futures, un filet avertisseur en matière plastique de couleur particulière au type de canalisation est déroulé au-dessus de cette dernière (Norme : NF T 54-080). Même si les branchements ne sont pas effectués tout de suite, les gaines seront enfouies au plus tôt. Des branchements provisoires d’électricité et d’eau dits « de chantier » peuvent être demandés. Un abonnement électrique de chantier est assez onéreux et comme la consommation est très faible pendant la réalisation du gros-œuvre, l’électricité pourra être produite au début par un petit groupe électrogène ou fournie par un voisin complaisant.

Remblaiement

Un mètre-cube de terre remuée occupe plus de volume que la terre tassée (phénomène de foisonnement), ce qui implique de majorer l’épaisseur de remblai pour tenir compte du tassement qui peut s’effectuer durant de nombreuses années.

Toute construction postérieure au remblaiement devra reposer sur le sol ferme, ce qui implique parfois de creuser profondément pour établir une semelle de fondation, même pour une construction « légère » comme une véranda... L’aménagement d’une terrasse sur un remblai quelque peu épais devra être considéré comme provisoire (dalles ou pavés sur sable ou sur gravier et non pas dalle bétonnée monobloc). L’utilisation d’un engin à chenilles est préférable pour faciliter la stabilisation. Selon la nature et l’épaisseur du remblai la stabilisation peut prendre de un à dix ans.

Le remblaiement commence par le décapage de la terre végétale, si ce n’est déjà fait, suivi de la réalisation des tranchées et la pose des regards, fosses... La terre stérile est ensuite répartie suivant la forme à donner au terrain. Si le terrain est humide, le moment est venu de poser les drains puis la bonne terre est étalée sur une couche d’au moins 15 à 20 cm pour le gazon (mais jusqu’à 80 cm pour un arbre). La pente à donner doit être suffisante pour faciliter le ruissellement de l’eau de pluie mais ne pas dépasser 50 % si un engazonnement est prévu.

Drainage

Le but du drainage est de protéger la partie basse de la construction (fondations, sous-sol, bas des murs extérieurs des infiltrations d’eau (sources, ruissellement...) en construisant une canalisation poreuse ceinturant au plus près le bâtiment, en-dessous de son point le plus bas. Le drainage est une opération importante qu’il convient de réaliser soigneusement, même dans le cas d’un vide sanitaire.

Réalisation :

  • dégager sur au moins soixante centimètres de large le pourtour du bâtiment jusqu’au niveau du point le plus bas (par ex. : plancher du sous-sol)
  • niveler le fond de fouille avec une pente minimum de 1 cm par mètre.
  • enduire les murs d’une peinture étanche spéciale fondations sur au moins un demi-mètre de haut
  • recouvrir les murs enterrés d’un film spécial (feuille de plastique semi-rigide muni de bossages)
  • poser le drain bien à plat en le calant avec du gravier 5/15
  • mettre en place les regards ou coudes de raccordement à chaque changement de direction
  • installer le regard collecteur au point d’évacuation qui est aussi le point le plus bas
  • recouvrir le drain avec environ 50 cm de gravier ou de galets
  • couvrir le lit de gravier avec un géotextile pour éviter la pollution du drainage avec les terres de remblaiement
  • remblayer avec au minimum vingt centimètres de terre.

Si une source est mise à jour lors des fouilles, il est nécessaire de la capter et de l’évacuer comme on le fait avec les eaux de pluie.

Les drains en barres rigides de PVC avec une rigole en partie inférieure doivent être préférés au drain agricole trop souple et plus fragile. Si nécessaire on peut installer un deuxième drain au dessus du premier dans les endroits particulièrement exposés (murs ouest, par exemple)